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Clac ! Il raccroche ! Putain, il arrive ce con !

J’aimerais bien vous décrire l’effervescence qui s’installa illico dans la marre aux grenouilles.

La maisonnée se mua en ruches ,en un quart de seconde.

Mais mettez-vous à ma place, à … MOI !!!

C’est MOI qu’il allait voir pas coiffée, pas maquillée, en pantoufles, avec mon tee-shirt « Snoopy ».

En un éclair j’étais dans ma chambre, juste le temps de hurler :
-Moi, j’suis pas là ! Je suis chez Justine !


Ma mère coupa net mon élan :

-La salle de bains est au rez de chaussée, ta petite robe « écolière » est dans ta penderie. Tu as les cheveux propres de ce matin, ne les mouille pas, fais juste une queue de cheval. Nous le ferons patienter au salon.
-(Voix du mou) Bon, moi je vais caguer…
-N’essaie pas de te planquer, va plutôt te raser, et mets un pantalon propre.
Nous avons à discuter de l’avenir de Christelle
-Je t’assure, j’ai envie de…
-Bon ça va, on a compris. Tu peux te retenir, non ? Il ne te faut tout de même pas encore des couches, même si tu en tiens une bonne…

Je n’entendis pas le reste de la conversation que j’imaginais toutefois et sans peine, du même acabit, connaissant mon petit monde.

La douche glacée m’avait arrachée à ma torpeur, et mon regard parcourut ce qui était mon quotidien.

Je découvrais soudain ma vie, d’une manière différente, quasi objective, le papier peint décollé et moisi, le manche à balai « étendoir », posé entre un piton de fer et une ficelle, l’armoire de toilette fixée de travers…

J’ai honte à présent d’avoir éprouvé ce sentiment, à ce moment-là de mon existence, mais inconsciemment, mon imaginaire m’emporta vers les Palais somptueux, la Gloire, le Rêve… le vent.




Je m’effaçai (momentanément) et laissai entrer le prédateur, que ma mère accueillit, d’une poignée de main déterminée.

-(Le Jaguar) Nous nous connaissons. Vous m’en voyez d’autant plus ravi, de mettre enfin un visage sur cette voix si maternelle.
Et donc, voici le Papa ! Je vous en prie, appelez-moi Jean-Louis.
-(Voix du mou paoniquet) Moi, c’est Joseph
-Toi, tu n’en manques pas une !
-Ma femme, c’est Germaine, et Christelle, je crois que vous la connaissez déjà… Jean-Louis

Bon, ben en même temps, ça, c’était fait.

Mon père, ravi croyait certainement recevoir Monsieur le Receveur des Postes.

Il lui fit les honneurs de la maison… enfin, de la salle à manger.

Ma mère prononça le mot « apéritif », avant qu’il ne se décide à lui montrer sa perceuse à percussion électronique.

Chacun donc s’installe dans un climat, que je qualifierai de malsain.

Personne se s’appréciait, chacun se moquait éperdument de la vie de l’autre, la vedette était censée être moi…

Je m’attendais à ce qu’ils en viennent à parler de chameaux et de tapis.

Mais j’avoue que là, c’est LUI qui me surprit le plus.

En professionnel, il avait vite jugé les protagonistes de l’aventure, le décorum, et anticipa chacune de leurs questions, sans grande peine.

Curieusement, il n’en abusa pas, au contraire.

-Chers Amis, cet apéritif est chaleureux, et vos inquiétudes sont légitimes.
Votre fille est en faculté de psychologie, son avenir semble prometteur, et vous me paraissez être une famille, bien sous tous rapports.
Qu’apporterais-je de mieux à Christelle ?
Une vie de bohème, de chimères et de poudre aux yeux ?
Si c’est un loisir, et, croyez-moi, ce n’est que çà, nous l’accueillerons volontiers pour ses vacances et temps libres, mais, de grâce, ça ne vaut pas plus.

Il nous avait sciés.

Un court silence s’installa, et aurait pu durer, si Duglandu n’avait pas cru bon de lancer tout de go :

-(Voix du mou jubilant) Moi, je suis d’accord, je vous la donne !
-Dis, tu as bu ou quoi ? Notre fille ce n’est pas un chameau !
-(Lui) Et toi, Christelle, tu en penses quoi, de tout ça ?
Qu’IL se mette soudain à me tutoyer, sema une certaine confusion en tout mon être.

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La maisonnée se mua en ruches ,en un quart de seconde.

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-La salle de bains est au rez de chaussée, ta petite robe « écolière » est dans ta penderie. Tu as les cheveux propres de ce matin, ne les mouille pas, fais juste une queue de cheval. Nous le ferons patienter au salon.
-(Voix du mou) Bon, moi je vais caguer…
-N’essaie pas de te planquer, va plutôt te raser, et mets un pantalon propre.
Nous avons à discuter de l’avenir de Christelle
-Je t’assure, j’ai envie de…
-Bon ça va, on a compris. Tu peux te retenir, non ? Il ne te faut tout de même pas encore des couches, même si tu en tiens une bonne…

Je n’entendis pas le reste de la conversation que j’imaginais toutefois et sans peine, du même acabit, connaissant mon petit monde.

La douche glacée m’avait arrachée à ma torpeur, et mon regard parcourut ce qui était mon quotidien.

Je découvrais soudain ma vie, d’une manière différente, quasi objective, le papier peint décollé et moisi, le manche à balai « étendoir », posé entre un piton de fer et une ficelle, l’armoire de toilette fixée de travers…

J’ai honte à présent d’avoir éprouvé ce sentiment, à ce moment-là de mon existence, mais inconsciemment, mon imaginaire m’emporta vers les Palais somptueux, la Gloire, le Rêve… le vent.




Je m’effaçai (momentanément) et laissai entrer le prédateur, que ma mère accueillit, d’une poignée de main déterminée.

-(Le Jaguar) Nous nous connaissons. Vous m’en voyez d’autant plus ravi, de mettre enfin un visage sur cette voix si maternelle.
Et donc, voici le Papa ! Je vous en prie, appelez-moi Jean-Louis.
-(Voix du mou paoniquet) Moi, c’est Joseph
-Toi, tu n’en manques pas une !
-Ma femme, c’est Germaine, et Christelle, je crois que vous la connaissez déjà… Jean-Louis

Bon, ben en même temps, ça, c’était fait.

Mon père, ravi croyait certainement recevoir Monsieur le Receveur des Postes.

Il lui fit les honneurs de la maison… enfin, de la salle à manger.

Ma mère prononça le mot « apéritif », avant qu’il ne se décide à lui montrer sa perceuse à percussion électronique.

Chacun donc s’installe dans un climat, que je qualifierai de malsain.

Personne se s’appréciait, chacun se moquait éperdument de la vie de l’autre, la vedette était censée être moi…

Je m’attendais à ce qu’ils en viennent à parler de chameaux et de tapis.

Mais j’avoue que là, c’est LUI qui me surprit le plus.

En professionnel, il avait vite jugé les protagonistes de l’aventure, le décorum, et anticipa chacune de leurs questions, sans grande peine.

Curieusement, il n’en abusa pas, au contraire.

-Chers Amis, cet apéritif est chaleureux, et vos inquiétudes sont légitimes.
Votre fille est en faculté de psychologie, son avenir semble prometteur, et vous me paraissez être une famille, bien sous tous rapports.
Qu’apporterais-je de mieux à Christelle ?
Une vie de bohème, de chimères et de poudre aux yeux ?
Si c’est un loisir, et, croyez-moi, ce n’est que çà, nous l’accueillerons volontiers pour ses vacances et temps libres, mais, de grâce, ça ne vaut pas plus.

Il nous avait sciés.

Un court silence s’installa, et aurait pu durer, si Duglandu n’avait pas cru bon de lancer tout de go :

-(Voix du mou jubilant) Moi, je suis d’accord, je vous la donne !
-Dis, tu as bu ou quoi ? Notre fille ce n’est pas un chameau !
-(Lui) Et toi, Christelle, tu en penses quoi, de tout ça ?
Qu’IL se mette soudain à me tutoyer, sema une certaine confusion en tout mon être.